"Les conditions des Roms sont indignes pour les personnes elles-mêmes, pour la République, et pour le voisinage aussi. Notre devoir est de mettre fin à ces situations qui n’ont que trop duré parfois plus de 4 ans mais on ne peut mettre fin à cela que dans des conditions qui soient celles qu’imposent les valeurs de notre pays et qui sont rappelés dans la circulaire de 2012" explique le préfet de Région.
Un diagnostic sera effectué avant l’évacuation des personnes afin d’en savoir plus sur leurs situations. Si les Roms ont la libre circulation sur le territoire, ils ne sont pas libres de droit pour autant. Il s’agit de bien faire la différence entre ceux qui sont en situation d’irrégularité et ceux qui ne sont là que pour une durée inférieure à 6 mois. Un projet qui coûtera 3 millions d’euros sur 3 ans et dont une partie est prise en charge par l’Europe, soit 2 500 000 euros, et le reste par l’Etat, soit 500 000 euros.
"Ce projet se fonde sur le volontariat des familles. Il faut que ces personnes mettent fin à leurs activités illicites comme la mendicité et la prostitution, qu’ils scolarisent leurs enfants et qu’ils s’inscrivent sur le marché de l’emploi. En retour ils seront hébergés" précise Michel Delpuech. C’est à Saint-Genis-les-Ollières, que le premier village sera installé malgré l’opposition de la commune de l’Ouest Lyonnais.
Un hébergement dont 160 Roms bénéficieront et qui sera gardienné. Dans ce "village modulaire", les enfants auront un an pour se mettre à niveau, avec notamment des cours de français, avant d’être dispersé dans les écoles de la région. Si le test est concluant, d’autres villages verront le jour dans l’agglomération. La préfecture est déjà à la recherche de deux ou 3 nouveaux sites pour accueillir des familles roms.
Dans le Rhône, l’intégration des Roms passera par l’emploi
I2E. Derrière cet acronyme un dispositif d’insertion sera axé sur
la scolarisation des enfants Roms et sur l’emploi. Ce projet
d’intégration par l’emploi et la scolarisation a été dévoilé ce vendredi
par Michel Delpuech lors d’une conférence de presse sur le projet de
résorption des bidonvilles de Villeurbanne, Saint-Priest et
Vaulx-en-Velin.