Rapidement épinglé, un camionneur espagnol expliquera aux forces de l'ordre avoir voulu "gagner du temps". Il aurait mieux valu pour lui qu’il fasse le tour puisque pour repartir il devra payer immédiatement 750 euros.
Parmi tous les chauffeurs arrêtés ce mardi matin, presque la moitié étaient étrangers. Mais selon Laurent Albert, le responsable de l'unité contrôle de la Dreal Rhône-Alpes, "il y a rarement une contestation de la part des conducteurs"". En effet, "ils ont l'habitude d'être contrôlés qui plus est que la méthode de travail est presque similaire dans toute l'Europe". Toutefois le chef de l’unité des contrôles de la Dreal Rhône Alpes avoue qu’il lui fallut plus d’une fois "démonter la cabine entière pour trouver ce qui altérait le relevé de temps de conduite".
Il faut savoir que "les contrôles se portent sur tout ce qui touche à la sécurité du véhicule". Ainsi, "les équipements de sécurité comme les rétroviseurs, les pneumatiques ou encore les barres anti-encastrements sont vérifiés… Les temps de conduite tout comme la documentation sont aussi vérifiés". Les fonctionnaires peuvent même peser les véhicules, c’était justement le cas à Dardilly… même si aucun camion n’a été contrôlé en surpoids.
Pour arrêter les poids-lourds, les agents de la Dreal sont assistés de fonctionnaires de police, car ils ne sont pas habilités à arrêter les véhicules. Si le contrôle se déroule sans encombres, en une vingtaine de minutes le camionneur peut repartir. Mais si des infractions, voire des délits sont relevés, le temps d’arrêt peut être bien plus long, en particulier pour les étrangers. Le préfet peut aussi prendre des sanctions administratives au niveau régional sans passer par les tribunaux. L’addition monte très vite puisque sur certains délits jusqu’à 3 500 euros sont retenus. Et ils sont cumulables. Les conducteurs français ayant commis des infractions seront eux convoqués ultérieurement devant la justice.
En complément des contrôles sur les routes, les entreprises peuvent également être inspectées. "Cela permet d’avoir accès à beaucoup d’informations sur des périodes bien longues". Si besoin, les agents de la Dreal peuvent retirer les titres de transport. La Deal travaille également en étroite collaboration avec la police et l'inspection du travail. "On apporte la compétence transport, on participe à des opérations de perquisition et aux auditions parfois même à l'étranger" détaille Laurent Albert.
Au total dans la région environ mille opérations sont effectuées par an par les équipes de la Dreal. Ce mardi matin, sur les vingt-quatre camions contrôlés sur l’A6, sept étaient en infraction.
Plus de vingt camions contrôlés au tunnel de Fourvière par la Dreal
Interdit à plusieurs types de poids-lourds pour des raisons de sécurité le tunnel de Fourvière est une véritable tentation pour les chauffeurs routiers. C'est là que les agents de la Dreal, la direction régionale de
l’environnement, ont effectué ce mardi matin une opération de contrôle.