Régionales : Wauquiez toujours gagnant selon un sondage, Queyranne de retour en force

Huit mois après qu'Ifop ait prédit une victoire simple de Laurent Wauquiez (LR) sur l'actuel président de la Région Rhône-Alpes (PS), relégué derrière le Front National et Europe Ecologie-Les Verts, la donne a sensiblement changé.

Au premier tour, Laurent Wauquiez resterait en tête, qu’il fasse alliance avec le MoDem (34,5% des voix) ou non (30%). Mais Jean-Jack Queyranne le talonnerait désormais. Sans le Parti Communiste, il arriverait à 23% des voix, devant le FN de Christophe Boudot (19%) et loin devant son rival de gauche EELV Jean-Charles Kohlhaas (15%).
S’il reniait son alliance avec les Républicains, le MoDem arriverait à 7% selon le sondage, tandis que les communistes (3%), Debout la France (2%) et Lutte ouvrière (0,5%) fermeraient la marche.
34% des sondés ne se prononceraient pas, ce qui est une donnée inquiétante sur la participation à venir du scrutin réunissant pour la première fois Auvergne et Rhône-Alpes.

Jean-Jack Queyranne est donc revigoré. Il n’a pourtant pas fait de coup d’éclat depuis un an. Mais ses déboires avec le Parti Socialiste local et l’affaire Caroline Collomb lui ont peut-être renforcé son capital sympathie.

La clé de l'élection : réunir PS et EELV

Le sondage BVA s’intéresse enfin au second tour qui présenterait deux cas de figure : quatre candidats encore en lice ou bien une alliance de la gauche pour contrer Wauquiez et Boudot.
Dans le premier cas, Laurent Wauquiez deviendrait le nouveau président de la Région (36%), sans forcer, devant Queyranne (25%), Boudot (21%) et Kohlhaas (18%).

Par contre, si le Rassemblement EELV/PG/Nouvelle Donne/Ensemble décide de s’unir avec le Parti Socialiste, la victoire de Wauquiez sera serrée : il n’obtiendrait que 40% contre 38% pour l’alliance de gauche et 22% pour le FN.

Autant dire que le Parti Socialiste a tout intérêt à brosser EELV dans le sens du poil. Le problème, c'est que Jean-Charles Kohlhaas a déjà dit qu'il n'envisageait pas aujourd'hui de se ranger derrière Jean-Jack Queyranne. Surtout qu'il devrait négocier avec son directeur de campagne Jérôme Safar, connu pour être opposé aux écologistes depuis sa défaite aux municipales grenobloises face à un... écolo.