Régionales : pour Queyranne, Wauquiez a choisi "la démagogie et le populisme"

Régionales : pour Queyranne, Wauquiez a choisi "la démagogie et le populisme"

A peine lancée, aussitôt animée. Si la campagne des élections régionales en Auvergne Rhône-Alpes s’est ouverte ce dimanche pour le candidat Les Républicains Laurent Wauquiez par l’ascension de la Montée du Mézenc, son principal opposant Jean-Jack Queyranne (PS) n’a pas tardé à réagir.

L’actuel président de la Région Rhône-Alpes, candidat à sa propre succession, a publié un communiqué assassin sur la posture adoptée par le maire du Puy-en-Velay.

"Laurent Wauquiez nous avait promis "un nouveau souffle" pour notre Région. Pour l’instant, nous avons seulement eu l’impression d’un "nouveau souffre", celui d’un candidat qui a clairement choisi la démagogie et le populisme. Au Mézenc, les cadres démocrates et centristes ont commencé un chemin de croix qui sera jonché, personne n’en doute, des couleuvres qu’ils devront avaler jusqu’en décembre"
, s’insurge l’ancien député.

"Nos concitoyens ont besoin d’ambition, pas d’ambitieux"

Autre motif de disgrâce, celui d’un rapprochement un peu trop extrême avec le Front National, en particulier sur les questions économiques. "Sous couvert de vouloir défendre les entreprises régionales, Laurent Wauquiez rejoint les théories économiques défendues par Marine Le Pen. En proposant la mise en place d’une politique de "préférence régionale", notamment dans le domaine des marchés publics, Laurent Wauquiez a choisi de défendre des propositions illégales et absurdes, directement issues du programme du Front National."

Surtout, Jean-Jack Queyranne reproche au secrétaire général des Républicains de mettre davantage en avant son ambition personnelle que de "s’intéresser au devenir de la future Région" : "l’avenir personnel de Laurent Wauquiez n’est pas la préoccupation majeure du demandeur d’emploi ou du chef d’entreprise de notre Région. Pour Auvergne-Rhône-Alpes, nos concitoyens ont besoin d’ambition, pas d’ambitieux."

A trois mois du scrutin (6 et 13 décembre 2015), le jeu des petites phrases démarre donc sur les chapeaux de roue.