Daniel Buren a le poil qui s'hérisse à la simple évocation de Lyon et de la place des Terreaux. Une place dont il a imaginé le réaménagement avec l'architecte Drevet en 1994. Et qui aujourd'hui le pousse à envisager une solution radicale.
Dans un entretien au Progrès ce mardi, Daniel Buren explique que l'état de la place du 1er arrondissement est catastrophique et nécessite une rénovation rapide. "Ils (la mairie ndlr) se sont engagés il y a quinze ans, je ne les crois plus. Le maire n'est même pas foutu de voir devant sa fenêtre que la place n'est pas tout à fait en état de fonctionner", dénonce l'artiste qui se dit "désespéré" et qui ne veut "plus mettre les pieds place des Terreaux", "un lieu complètement à l'abandon".
Pour obliger la Ville de Lyon à prendre les choses en main, Daniel Buren ne s'interdit pas d'avoir recours à la justice. "Sans une attaque juridique, je pense, je suis même convaincu, qu'ils ne veulent rien faire", a-t-il rajouté au Progrès.
Le projet de Daniel Buren avait coûté 21 millions de francs à l'époque. Aujourd'hui, l'équipe de Gérard Collomb n'envisage pas d'avoir recours à une somme équivalente, surtout avec la baisse des dotations de l'Etat. Ce mandat sera pourtant consacré à la réflexion sur l'avenir de la place des Terreaux avec de potentiels travaux d'ici une dizaine d'années. La fontaine Bartholdi est elle déjà partie en rénovation.
Mais même l'inscription de l'espace public à la PPI ne rassure pas Buren qui a la "conviction" que le seule projet de Gérard Collomb est "de tout raser et de faire autre chose".
L'artiste derrière la place des Terreaux envisage d'attaquer la Ville de Lyon en justice
"On se fiche de ma figure depuis 15 ans".