Cenntro Motors : rendez-vous ce mercredi après-midi avec Michel Delpuech

Cenntro Motors : rendez-vous ce mercredi après-midi avec Michel Delpuech

C’est la première rencontre entre les salariés de Cenntro Motors
(ex-SITL) et le préfet du Rhône depuis le départ de Jean-François
Carenco.

Entre désespoir et colère. Voilà les sentiments actuels des salariés de Cenntro Motors. Ce mercredi en fin de matinée, ils s’étaient donné rendez-vous devant l'usine du 7e arrondissement rue Challemel-Lacour avant de manifester jusqu’à la préfecture. Et pour la première fois depuis six mois, les salariés vont pouvoir rencontrer le préfet du Rhône Michel Delpuech. "On va lui demander qu’il s’occupe de nous. On lui demande du travail ! Et s’il n'y a pas de travail on demande que les salariés qui sont licenciés partent dans de bonnes conditions. On ne peut pas laisser des gens qui ont 20 ou 30 ans d'ancienneté partir avec 12 000 ou 15 000 euros", s’est exclamé Eric Butty, responsable des salariés.

Pour le délégué syndical sud, Cenntro Motors, qui avait repris la société en juin 2014, n'a pas respecté ses engagements. Actuellement,  316 employés sur 382 sont au chômage partiel. Ces salariés restent chez eux, alors que les autres tournent en rond dans l’entreprise car les chaînes de montage ne fonctionnent plus depuis octobre 2013.

Une liquidation à la fin du mois de juillet ?

Les confrontations entre les salariés et la direction du site industriel sont de plus en plus fortes. "On a eu un chantage de la part de la direction. Les élus du CHSCT ont demandé une expertise pour voir comment  travaillent les 100 personnes qui resteraient mais la direction nous a fait une lettre de menace en disant que si ces expertises étaient faites, l’entreprise serait en liquidation judiciaire le 31 juillet", a indiqué Eric Butty, très remonté par la situation qui dure depuis 2 ans.

Les employés ont également peur que la Métropole de Lyon cède le terrain à l’entreprise américaine.