C’est évidemment en été qu’il y a le plus d’interventions. L’année dernière, 80% ont eu lieu durant la période estivale. En collaboration avec la police fluviale, les pompiers effectuent désormais une surveillance des berges le vendredi et le samedi soir de 21h jusqu’à 1 ou 2 heures du matin. Les plongeurs sont sensibilisés à ce phénomène grandissant. Ils apprennent à lire le courant. Les situations les plus dangereuses se trouvent à proximité des ponts de Lyon car il y a des contre-courants, des tourbillons et des marmites (grands tourbillons). C’est pourquoi 4 sapeurs-pompiers naviguent régulièrement à proximité du pont Lafayette entre le 2e et le 6 arrondissement.
Malgré ce dispositif et l’arrêté préfectoral qui interdit la baignade dans le Rhône et la Saône, de nombreuses personnes font tout de même preuve d’une grande imprudence. "C’est lié à l’évolution de la population, à l’évolution des pratiques à proximité des berges avec régulièrement des paris sur Facebook. L’année dernière, un jeune est mort après avoir parié un restaurant. Il ne l’aura jamais vu", nous a indiqué le lieutenant-colonel Sébastien Pontet qui est en charge de la caserne de Confluence et qui couvre les risques aquatiques dans tout le département. L’alcool est la principale cause de ces accidents.
Il faut savoir qu’une personne dans le Rhône ou la Saône nécessite des sauveteurs de surface quand l’individu a encore la tête hors de l’eau, des plongeurs lorsque la personne a coulé mais également un bateau et une ambulance.
Sur la dernière semaine, 2 cadavres ont été récupérés. L’un du côté de Villeurbanne et l’autre dans le 6e arrondissement de Lyon.
Baignade dans le Rhône et la Saône : un phénomène qui inquiète à Lyon
Chaque année, les pompiers interviennent en moyenne 150 fois pour secourir des personnes dans le Rhône ou la Saône.