Le robot Beam de la start-up villeurbannaise Awabot : un skype mobile

Le robot Beam de la start-up villeurbannaise Awabot : un skype mobile

Créée en 2011 par Jérémie Koessler avec l’aide de l’entrepreneur Bruno Bonnel, la start-up villeurbannaise Awabot propose de nouveaux rapports entre les hommes et les machines.

L’entreprise d’une quinzaine de personnes est actuellement leader sur le marché de la téléprésence.
"Être avec vous sans être là", s’exclame Jérémie Koessler, le créateur d’Awabot. Le robot de téléprésence se nomme Beam. L’écran de la machine est monté sur deux roues, à hauteur d’homme et est équipé d’une webcam, d’un micro et de haut-parleurs. Piloté à distance depuis un ordinateur, le robot se déplace d’endroits en endroits en affichant votre visage.

L’application est destinée à plusieurs secteurs. Tout d’abord, l’éducation car cela permet à des élèves qui ne sont pas en mesure de se rendre en cours de pouvoir tout de même suivre leur cursus scolaire. Jérémie nous raconte une histoire concrète : "Jeanne une étudiante de Centrale Lyon a eu une opération à la colonne vertébrale qui lui a demandé une hospitalisation et une immobilisation. Cela a signifié la fin de son année scolaire. Mais grâce au robot installé dans son école, elle a pu réussir son année".

"Se battre contre les à priori dans les entreprises"

Le robot peut également servir dans le milieu de la santé pour rapprocher les patients et la famille des patients, dans le monde de la culture avec la traduction dans les musées d’un interprète situé à l’autre bout de la planète. Depuis quelques mois, le robot d’Awabot commence peu à peu à conquérir les entreprises pour des visio-conférence ou du télétravail.

Toutefois, pour le directeur général d’Awabot, le milieu de l’entreprise est difficile d’accès. "Dans une entreprise, le mot robot fait peur car les salariés pensent tout de suite à "suppressions d’emplois". Il faut se battre contre les à priori. C’est notre principale difficulté".
Le prix moyen du robot est de 15 000 euros.