Fermeture de l’internat Favre : le personnel ne baisse pas les bras

Fermeture de l’internat Favre : le personnel ne baisse pas les bras

La fermeture de l’internat municipal Adolphe Favre est prévue pour le 3 juillet.

Mais les employés ne baissent pas les bras. Alors que l’établissement du 4e arrondissement de Lyon fête  ses 90 ans, les 39 salariés mènent une lutte pour sauvegarder ce service public voué à la fermeture depuis le transfert de compétence à la Métropole.

Une nouvelle manifestation ce vendredi. L’occasion pour le personnel de rappeler l'entêtement de Gérard Collomb sur le dossier. Selon les salariés, un nouveau projet pour l’internat a été constitué par le personnel et certains élus métropolitains afin de refaire naître l’activité sociale sous la coupe de la Métropole. Il s’inscrit dans le cadre du programme d’investissement d’avenir créé par la Ministre de l’Education Nationale, Najat Vallaud-Belkacem, qui promeut les internats de proximité. Le 11 mai dernier, l’initiative a été présentée au président de la Métropole (Gérard Collomb) qui a refusé de le soumettre au vote. Selon les syndicats parmi les 165 élus de la Métropole, 90 de tout bord politique, se portaient plutôt favorables à la proposition. Avec ce projet 120 enfants, âgés de 6 à 16 ans, pourraient être pris en charge contre 60 actuellement. Le projet souhaite être un modèle pour les autres collectivités territoriales : "Près de 1,4 millions d’euros par an devront être déboursés par la Métropole pour faire fonctionner l’établissement. Alors que dans un lieu fermé un enfant coûterait 1 100 euros par jour, le placement à l’internat reviendrat à 157 euros par jour et par enfant. L’internat de proximité apparait comme une alternative préventive afin de réduire les mesures autoritaires, ou les placements judiciaires", tente de démontrer Katia Philippe, animatrice et éducatrice de l’internat syndiquée à la CGT.

Ce service public, unique en France, "ne peut être fermé alors que le dialogue social est de plus en plus opaque, que les attentats de Paris ont bousculé tout un pays, que la mixité sociale souffre", clame Katia Philippe. "Même l’ONU affirme que les internats sont le dernier rempart contre les inégalités sociales".