Pour favoriser le recrutement, la base militaire du Mont-Verdun se dévoile

Pour favoriser le recrutement, la base militaire du Mont-Verdun se dévoile

Dès 14h, ce mercredi, les portes de la base militaire du Mont-Verdun, ont été ouvertes aux journalistes. L'armée
souhaite recruter, pour cela, quelques métiers ont été expliqués et mis
en situation, par les militaires, comme les maîtres-chiens et les
pompiers.Une opération de communication qui permet de lever le voile sur le lieu le mieux gardé de l'agglomération lyonnais.

Au nord de Lyon, sur le Mont-Verdun, la présence armée est palpable dès le bas de la colline. Sur la route, tous les panneaux d'avertissement de zone militaire et les barbelés ont prévenu. Pour entrer, il faut d'abord obtenir son badge en montrant patte blanche. Pour aller visiter les différentes unités, dans les 6 hectares du site, il faut se déplacer en voiture.

Mais une partie n'est pas accessible avec des véhicules : les sous-sols. En effet, depuis l'inauguration de la base, en 1974, le coeur névralgique se trouve enterré. Dans un bunker, 6 km de galeries sont creusées, parfois jusqu'à 125 m sous terre. Rien que pour accéder aux début des salles que comportent "l'ouvrage", il faut parcourir un tunnel de 450 mètres. Chaque section peut être isolée, protégée de tous les dangers, y compris nucléaires. Et, bien entendu d'imposants groupes électrogènes sont disponibles si le courant sautait.

Au commencement, le bunker n'était prévu que pour une équipe d'environ vingt personnes qui surveillait le quart sud-est du pays. Puis, en 2007, le Centre National des Opérations Aériennes (CNOA) s'est installé.  Et aujourd'hui, c'est plus de 120 personnes qui se relaient jour et nuit pour surveiller le territoire français, et parfois plus... "Les 8000 à 10 000 avions qui passent, chaque jour, sur le territoire français, nous les voyons", affirme un capitaine. En plus des forces armées qui doivent assurer le bon fonctionnement des opérations, il y a également le personnel nécessaire à faire fonctionner un tel endroit. Par exemple, 6 pompiers sont en permanence parés à toute éventualité. Une démonstration effectuée devant les journalistes prouvera qu'ils sont particulièrement bien formés à ce type d'infrastructures.

Pour garder la zone du site inviolable, les militaires utilisent des chiens de guerre. Mais la majeure partie de leurs opérations consistent plutôt à faire des ballades autour de la base, et mordiller leurs maîtres, tant le système de sécurité est dissuasif. Ils en redemandent souvent d'ailleurs, du maître. "Recrutés à 10 mois, les chiots sont soit des bergers Allemand, soit des bergers Belges Malinois", explique une Sergent Chef arrivée il y a 6 ans dans la base. Elle reprend : "C'est de cette seconde race que sont la vingtaine de chien du chenil. Leur formation se déroule entre six mois à un an. Ils signent pour neuf années. Ensuite, la plupart du temps, les maîtres les adoptent". Ainsi, l'un des responsables de l'unité en a déjà deux chez lui.

Les chiens sont formés pour patrouiller. Certains, plus enclins à apprendre, sont éduqués pour le pistage ou la recherche d'explosif. Et ce qu'ils ont appris en France, s'applique dans tous les pays où l'armée française possède un base. Un des membres de l'unité, et son toutou, partira prochainement au Tchad "pour filtrer". En clair, à Djibouti, le duo sera chargé de détecter les explosifs sous les véhicules.