Dernier couac en date, et de taille, le vote de la liste de Jean-Jack Queyranne pour les régionales 2015 en Rhône-Alpes Auvergne qui s’est soldé par un non majoritaire lors du bureau fédéral mercredi soir.
Stupeur pour le secrétaire fédéral et Gérard Collomb qui subissent un revers inopportun, le premier pour sa gestion des sections socialistes du département, le second pour avoir voulu marcher sur les plates-bandes de Jean-Jack Queyranne en imposant sa femme Caroline en 2e position de la liste.
Mais le cas Caroline Collomb, opposée à Farida Boudaoud (dont la mention du nom met Jérôme Sturla dans tous ses états depuis sa défaite aux municipales à Décines) dans cette quête de la 2e place forcément éligible, serait l’arbre qui cache la forêt nous explique un élu socialiste lyonnais. Une forêt de mécontents qui ont invalidé la liste pour des raisons personnelles, des querelles intestines, des manques d’attention…
Car à l’approche du congrès du Parti Socialiste le 21 juin, David Kimelfeld, qui soutient la motion A de Jean-Christophe Cambadélis, saquerait outrageusement les frondeurs. Ainsi, ces derniers n’ont pas voté pour la liste sous prétexte qu’ils n’en faisaient pratiquement pas partie.
Certaines approximations dans le Nouveau Rhône ont aussi poussé des territoires comme Villefranche à s’élever contre les décisions lyonnaises.
Pour faire redescendre les barons sur terre, le 3e arrondissement a également fait front. Et les proches de Queyranne comme Thierry Philip ou Hélène Geoffroy ont ardemment milité pour faire réfléchir David Kimelfeld.
Ce dernier va donc devoir se creuser la tête avant mercredi prochain, date à laquelle la nouvelle liste devrait être votée. La commission fédérale du PS se réunira probablement ce vendredi pour élaborer quelque chose davantage en adéquation avec les souhaits de tous. Et au jeu des noms qui baissent et ceux qu’on rajoutent, ce pourrait bien être les fidèles de Gérard Collomb qui en pâtiraient.
Puis viendra le congrès du Parti Socialiste. Et très rapidement de nouvelles élections à la fédération du Rhône. Plus que jamais, David Kimelfeld est décrié. "On ne retrouve plus l’homme sympathique d’il y a deux, trois ans, nous confie un proche. Il a accumulé les faux-pas lors des municipales comme à Rillieux-la-Pape et prouve de plus en plus qu’il n’a aucune autonomie par rapport à Collomb".
Fédération PS du Rhône : ras-le-bol des puissants ?
Il a beau répéter depuis son élection à la tête de la fédération PS du
Rhône qu’il n’est pas aux ordres de Gérard Collomb, David Kimelfeld a de
plus en plus de mal à convaincre son propre camp.