En cause, en particulier, des dessins réalisés par des lycéens montrant
l’enseignante criblée de balles, avec des inscriptions antisémites.
Après
trois jours de grève, les enseignants reprendront le travail dès lundi.
Ils ont également écrit à la ministre de l’Éducation, Najat
Vallaud-Belkacem, afin de lui faire part de la situation au sein de
l’établissement. "Des mesures ont été prises : réunions de l’équipe
pédagogique, convocations des élèves, interventions du proviseur dans la
classe et auprès des parents, sanctions disciplinaires. Lors d’un
entretien avec la famille d’un des élèves incriminés, notre collègue
apprendra que le proviseur avait jeté les caricatures qu’elle lui avait
confiées. En dépit de ces mesures, les propos racistes ont été réitérés,
ils sont devenus récurrents. Le harcèlement s’est poursuivi et amplifié", dénoncent-ils.
"Quand des propos racistes sont tenus contre une
enseignante dans l’exercice de ses fonctions, ou quand un professeur se
fait menacer ou insulter, c’est aussi la République qui est attaquée.
C’est la mission de l’école de le faire comprendre à nos élèves. C’est
d’abord en enseignant la citoyenneté qu’on combat le racisme. Et quand
des principes républicains sont bafoués, enseigner la citoyenneté, c’est
savoir les réaffirmer avec toute la force nécessaire", ajoutent-ils
avant de s’adresser directement à la Lyonnaise. "Sachant votre
attachement aux valeurs qui fondent notre République, nous osons croire,
Madame la ministre, que vous partagerez notre indignation et que vous
saurez restaurer chez notre collègue la confiance en notre institution
et lui apporter la reconnaissance qu’elle est en droit d’attendre".
Bron : le personnel gréviste du lycée professionnel Tony Garnier écrit à Najat Vallaud-Belkacem
Les enseignants dénoncent depuis plusieurs jours l’insuffisance de réaction par la direction de l’établissement face aux propos racistes et antisémites que subit l’une de leurs collègues.