"J’ai décidé, au nom de la commune, d’introduire un référé de suspension de travaux auprès du Tribunal Administratif de Lyon le 30 novembre dernier pour que le juge administratif puisse statuer sur la légalité d’un permis de construire instruit et accordé par l’Etat" affirme le maire.
Ainsi, l’audience est fixée au 18 décembre. Et Didier Crétenet l’assure, "ce référé est assorti d’une demande de suspension basée sur deux articles, un du code de l’urbanisme et un du code général des collectivités territoriales qui permettent aux préfets et par extension aux maires, de suspendre à effet immédiat l’autorisation de construire".
Toutefois, si le tribunal déboute le maire de Saint-Genis-les-Ollières, ce dernier arrêtera les actions en justice : "j’aurais fait le maximum pour empêcher cela". Du côté des habitants, la grogne est toujours présente. Selon la municipalité, plus de 550 d'entre eux ont rendu leurs cartes électorales en signe de protestation. Ces dernières seront envoyées dans la semaine au préfet du Rhône, Michel Delpuech.
Alors même si le maire assure que sa commune est accueillante avec, "depuis 1970 un centre de délinquant qui n'est pas un centre fermé ainsi qu’un bâtiment de Forum Réfugié", ce dossier "est celui de trop". Entre autres, Didier Crétenet déplore "le fait qu’aucune discussion n’ait eu lieu avant le lancement de l’opération y compris avec la population qui aurait dû être consultée. Le projet est aujourd’hui imposé sans concertations. Dans l’idée trois ou quatre familles à accueillir sur la commune cela me parait jouable, mais 80 personnes, c’est trop".
Pour l’instant les travaux continuent sur le site de Chapoly. Les clôtures de la zone où seront posés les Algécos qui accueilleront les 80 Roms ainsi que les premiers réseaux d’alimentations sont en train d’être posés.